Comités sectoriels de l’ODEADOM – Premières réunions de la nouvelle mandature


Les quatre comités sectoriels de l’ODEADOM ont été réunis entre le 12 et 16 avril pour des réunions permettant des débats approfondis, filière par filière, quant aux évolutions en cours et autour des politiques publiques en direction des outre-mer. Ces comités sectoriels réunissent représentants professionnels, administrations et experts selon les champs suivants : filière banane, filières canne à sucre (canne sucre rhum), filières végétales diversifiées (hors canne et banane), filières animales.

La réunion inaugurale de cette mandature a permis en premier lieu d’élire les quatre présidents qui piloteront ces comités :

Monsieur Nicolas Marraud de Grottes (Martinique) pour la filière banane

Monsieur Florent Thibault (Réunion) pour les filières canne à sucre

Monsieur Henri Lebon (Réunion) pour les filières animales

Monsieur Bernard Sinitambirivoutin (Guadeloupe) pour les filières végétales diversifiées.

Dans chaque comité, des débats ont pu s’ouvrir autour du programme POSEI, à partir d’une note d’analyse produite par l’ODEADOM, en profitant notamment de l’éclairage de la délégation interministériel à la transformation agricole de l’outre-mer représentée par Arnaud Martrenchar qui a replacé les travaux des comités au sein de la démarche d’ensemble de transformation portée par le gouvernement. Dans chaque comité, la nécessité d’approfondir le débat a été soulignée, parfois en relançant une démarche de projets de filières interdom.

Pour la filière banane, les préoccupations restent fortes face à l’explosion depuis fin 2020 d’une maladie fongique, la cercosporiose noire, dont la gestion est rendue difficile par la restriction d’usage des produits fongicides et l’effeuillage manuel sévère des bananiers qui limitent fortement les capacités de production. Les prochaines années seront difficiles, dans l’attente de variétés tolérantes à la maladie et commercialement viables.

La filière canne, dans le cadre des comités locaux de transformation, poursuit sa réflexion autour d’une production plus durable, voire biologique. Les problématiques d’enherbement et de coût de main d’œuvre restent les plus prégnantes. Les freins au développement de l’agriculture biologique ont été discutés au sein du comité avec l’INAO.

Dans le secteur de l’élevage, ont été mis en avant des développements hétérogènes mais parfois très importants au cours de l’année 2020 alors que la demande de produits locaux s’est renforcé, de fortes attentes ont été exprimées quant à l’accompagnement public à ces filières. Le rôle important joué par le réseau de référence piloté par l’institut de l’élevage a été mis en avant alors que les perspectives pour ce réseau seront à fixer en 2021.

Pour les filières végétales, les attentes et préoccupations en terme d’organisation de la production ont été débattues dans le contexte d’une recherche d’autonomie alimentaire dans les territoires, de même que la nécessité de poursuite de l’accompagnement public. La nécessité d’une attention particulière à porter au développement des filières végétales à Mayotte a été identifiée dans le contexte particulier de l’île. L’ACTA a pu faire un point complet de ses réalisations au sein du réseau de référence depuis 2014.

Le président du CTIFL a annoncé le développement de son soutien en Guyane via un poste d’ingénieur, pour les Antilles-Guyane.